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Il neige en Afrique...journal de bord...
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22 juillet 2013

Compte rendu (bref) de conférence: la sexualité dans le dessin animé. (24/06/2013) [BICAUSERIE de BICAUSE]

Gildas Jaffrennou par Monique Hottier

(c) Photo Monique Hottier

 Le lundi 24 juin 2013, Le spécialiste de cinéma d’animation et script doctor Gildas Jaffrennou était invité par l'association Bicause (association des Bisexuel(le)s de France) au centre LGBT de Paris. Objet de la conférence : la sexualité dans le dessin animé. Un sujet ô combien passionnant où notre spécialiste, devant une trentaine de personnes (aussi bien des connaisseurs du cinéma d'animation que des profanes, voire des gens hermétiques à cet art particulier) a tracé quelques pistes pour comprendre l'image donnée de la sexualité par le cinéma d’animation de ses débuts jusqu’à nos jours.  Quelle est la place de la sexualité dans les dessins animés, qu’ils soient américains, européens, ou asiatiques ? C’est une question que l’on se pose assez peu, tant les dessins animés et la notion d’enfance sont encore liés pour des millions de gens, à quelques exceptions près. Pourtant les sentiments troubles, l’érotisme, les diverses formes de sexualités dans l’animation n’ont pas attendu Fritz The Cat, de Ralph Bakshi ou encore Tarzoon la honte de la Jungle, de Picha, films emblématiques des années 70, pour apparaître. Il y eut certains cartoons des Frères Fleisher dès les années 30, Tex Avery évidemment, mais aussi certaines œuvres des studios Disney…

Compte-rendu de l'introduction par Jann, commission culture de Bicause

Bonjour à tous, à toutes, merci pour votre présence ce soir. Pour la dernière Bicauserie de l’année scolaire 2012-2013, organisée par l’association BICAUSE. Alors Bicause est une association qui existe depuis presque 20 ans, qui regroupe les personnes qui se disent bisexuelles, c'est-à-dire attirées par les personnes du même sexe ou du sexe opposé. C’est une association qui a pour vocation de rappeler à la société que le genre humain n’est pas figé, binaire, noir ou blanc, homo ou hétéro, c’est un peu un grain de sable dans les idées reçues, les préjugés conçus. De plus en plus de gens en France ont accepté l’idée justement que l’identité d’un être, y compris sur le plan de l’orientation sexuelle, pouvait être complexe, très complexe, que ce n’était pas forcément un handicap et on peut penser que Bicause a modestement joué un rôle, continue de le jouer dans l’évolution, plutôt le changement des mentalités. C’est une association qui lutte contre l’ensemble des discriminations également, qui assume le militantisme, qui participe aussi à prévention en ce qui concerne la lutte contre le SIDA et les autres MST. C’est une association d’homes et de femmes qui se pose en tant que témoin des tempes actuels mais aussi des temps passés, la transmission des histoires peu connues, de personnalités atypiques par exemple, de mouvements atypiques, fait parti de nos missions. Nous sommes également présents sur le terrain culturel. Car culture, politique, militantisme, ce ne sont pas mondes cloisonnés les uns les autres, au contraire, il y a des flux, des échanges, c’est quelque chose que Bicause a compris très tôt et je dois dire que l’association ne s’est jamais démarquée, éloignée de la question culturelle, au sens large.

Mon nom est Jann, je m’occupe, tant bien que mal, de la commission culture de Bicause, avec l’appui des autres membres, dont Vincent Strobel, actuellement, le président, et nous essayons d’organiser régulièrement des bicauseries. Le deuxième et quatrième lundi du mois. Nous invitons donc des écrivains, des sociologues, des artistes divers et variés qui ont des choses à dire sur des thématiques peu courantes, nous essayons, et je le dis de façon humble, de rester en alerte, à l’avant-garde sur certains sujets. Ainsi fut organisée une bicauserie sur le thème sexualité et vampirisme, une autre sur le polyamour, une autre sur les liens entre métissage et bisexualité.  Ce soir, pour finir en beauté l’année scolaire, et bien nous sommes très heureux d’accueillir Gildas Jaffrennou, à l’occasion d’une bicauserie intitulée La Sexualité dans le Dessin Animé. Quelle est la place de la sexualité dans les dessins animés, qu’ils soient américains, européens, ou asiatiques ? C’est une question que l’on se pose assez peu, tant les dessins animés et la notion d’enfance sont encore liés pour des millions de gens, à quelques exceptions près.  Pourtant les sentiments troubles, l’érotisme, les diverses formes de sexualités dans l’animation n’ont pas attendu Fritz The Cat, de Ralph Bakshi ou encore Tarzoon la honte de la Jungle, de Picha, films emblématiques des années 70, pour apparaître. Il y eut certains cartoons des Frères Fleisher dès les années 30, Tex Avery évidemment, mais aussi certaines œuvres des studios DisneyCe soir, Le spécialiste de cinéma d’animation et script doctor Gildas Jaffrennou tracera quelques pistes pour comprendre l'image donnée de la sexualité par le cinéma d’animation de ses débuts jusqu’à nos jours. Son intervention sera suivie d'échanges avec le public. Ce sera suivi d’un petit pot. Avant de laisser la parole à Gildas, je voudrais vous raconter une anecdote à son sujet. C’est un ami, nous venons tous les deux d’Angers, ville bourgeoise et snob au possible, où se déroule le très conventionnel Festival Premiers Plans qui réunit ceux et celles qui pensent qu’il n’y a plus rien de bien depuis la mort de Truffaut et la sortie de Taxi Driver.  Nous avons travaillé ensemble sur plusieurs films que j’ai réalisés. C’est un passionné, capable de parler avec le même enthousiasme, la même flamboyance, de Boulevard du Crépuscule et du dernier Âge de Glace. Gildas Jaffrennou organise des ateliers cinéma, il vous en dira plus sans aucun doute à ce sujet, il n’est pas blasé par ce qu’il fait et nous avons tous les deux fait une conférence sur la notion de film amateur à la Sorbonne le 7 février dernier (nous étions invités par un autre spécialiste du cinéma d'animation, enseignant, Sébastien Roffat, auteur de l'ouvrage Animation et Propagande), notamment en projetant des extraits du film LA BETE IMMONDE, que j’avais réalisé, il avait supervisé le montage. Ce soir donc, il sera question de sexualité au sens large, de subversion, dans l’univers du Dessin Animé, où il y a beaucoup de malentendus, en présence d’un spécialiste qui connait son métier, certes, mais qui le connait et l’exerce avec talent parce qu’il est passionné. Nous comptons donc sur lui pour passer le meilleur lundi de la semaine. Je vous remercie.

Intervention de Gildas Jaffrennou, émaillée de projections de très courts extraits de dessins animés. 

Cerner le sujet.

L'animation, c'est le fondement du 7eme Art. Le cinéma des frères lumière estpostérieur aux pantomimes lumineuses d'Emile Reynaud. Quand on parle d'animation, on parle de donner la vie, de recréer l'illusion de la vie par un travail image par image. En dessin, avec des marionnettes ou par ordinateur, le point essentiel en animation est qu'on fabrique les personnages, et qu'on les fait bouger. C'est une reconstruction, et non une captation. En fait, la prise de vue réelle est une facilité : on se contente de capter des acteurs dans un décor, cela évite d'avoir à tout créer. René Laloux, dans son livre «un siècle d'animation » va jusqu'à qualifier de cinéma de Zombie le cinéma en prise réelle, qui ne nous montre que des images de vie passées, alors que dans le cas de l'animation, l'acte même de projeter le film est celui par lequel la vie des personnages peut commencer.  Alors notre sujet de ce soir, la sexualité dans l'animation, pose la question des limites pour un auteur. Jusqu'où peut-on recréer la vie en animation ? La sexualité déjà est en soi un vaste sujet, je dirais même le sujet le plus vaste qui se puisse concevoir dans le contexte de l'association qui m'accueille aujourd'hui. Pour être franc, mon expérience et ma culture personnelles sont sans doute plus étendus du côté cinéma que du côté sexualité. Ceci étant ayant enseigné les sciences de la Vie à des ados pendant une quinzaine d'années, j'ai toujours été très attentif à ne jamais juger mes élèves sur le degré de provocation de leurs questions ou de leurs comportements. La seule chose sur laquelle j'ai toujours insisté, c'est qu'en matière de sexualité la seule règle qui me paraisse essentielle, c'est de respecter les autres, dans leur identité, dans leur intégrité, et dans leurs préférences. Aujourd'hui, je ne connais pas de dessin animé qui ait abordé le regard sur l'homosexualité ou sur la bisexualité, ou même qui en ait fait un élément de récit signifiant. La question est purement ignorée, le simple fait d'aborder l'hétérosexualité étant déjà délicat, c'est principalement sur cette question du rapport entre animation et sexualité que je limiterai mon intervention. A charge pour celles et ceux qui le souhaiterait, de proposer des pistes ou des références que j'aurais négligé ou ignoré, puisque clairement je ne prétends aucunement réduire ce vaste sujet aux quelques éléments que je peux vous proposer. Je voudrais dire aussi que ce sujet m'a été proposé par Jann, qui de son côté rassemblé une bonne partie de la documentation que nous vous proposons.

Limites – marché, société.

Les auteurs peuvent se donner des limites, mais dans un domaine artistique qui est aussi une industrie, c'est à la fois la société, par ses règles, et le marché, par ses tendances, qui vont faire évoluer les limites de ce que les auteurs pourront faire ou pas. Et bien sur, la société a ses marges, ses zones limites, tout comme le marché peut surfer sur des modes, des tendances. Disons le marché tel qu'il est perçu par les maisons de productions et les diffuseurs. Les seules vraies limites à ce qu'on peut raconter en matière de sexualité en animation, ce sont celles que la société impose.  Au début de l'animation pour le cinéma, les limites étaient strictement les mêmes que pour les films en prise réelle. Et puis très rapidement, l'animation est devenue «mainstream», c'est à dire grand-public. Avec les succès de Walt Disney et la ligne éditoriale qu'il a défendue, et qui a été beaucoup imitée, tout le monde a tacitement admis que l'animation était une forme convenant davantage aux enfants qu'à tout autre public. Du coup, s'il est bien évident que les personnages en animation ont toujours été sexués, au sens social du terme, ils ont assez régulièrement été désexualisés au plan biologique. Que Tom, Gros minet, Le coyote ou Porky Pig soient des personnages masculins n'est pas exprimé par des traits visibles, mais par leur personnalité, leur façon de réagir. Et si un personnage apparaît nu, c'est que la situation n'est pas sexuelle (bébé nageurs / angelots de Disney) Mais il y a eu des personnages à la fois sexués, et au comportement sexualisé, sans être à proprement parler un comportement sexuel. Un cas exemplaire est peut-être celui de Pépé le Putois. Il pourchasse de ses assiduités une malheureuse chatte dont le dos a été malencontreusement orné d'une rayure lui donnant l'apparence d'une femelle sconce. On pourra noter que dans les quelques cartoons qui font intervenir Pépé, l'humour nait d'un malentendu sur l'appartenance à une espèce donnée, et sur l'attirance contre-nature déclenchée par un simple élément visuel. Alors évidemment, Pépé ne fait rien de plus à la pauvre chatte que la prendre dans ses bras et tenter de l'embrasser. En somme, le maximum ce qu'on peut alors se permettre dans un cartoon sans susciter de scandale. Faut-il rappeler que le premier baiser inter-racial en prise réelle dans un show télévisé américain date de 1969 et d'un certain épisode de Star Trek ? Paradoxalement pour voir deux personnages masculins s'embrasser sur la bouche en animation, il n'a pas fallu attendre si longtemps. Bugs Bunny et Porky Pig. Voir un lapin rouler une pelle à un humain en animation était manifestement beaucoup moins choquant pour le public américain que de voir un homme blanc embrasser une femme noire en prise réelle. On peut légitimement se demander pourquoi.

Hypothèse 1 : c'est un problème de distanciation. L'animation créée une distance avec le monde réel, et assume une virtualité du sujet représenté. On accepte plus facilement les choses quand elles passent par cette forme.

Hypothèse 2 : L'animation de type cartoon est fortement arquée par la tonalité burlesque. On y pratique l'excès, la parodie, la caricature. Qu'on pense au mode de représentation des noirs dans les cartoons jusqu'aux années 1950 (Uncle Tom's Cabana, de Tex Avery?)

Dans toute la période allant des débuts de l'animation (mettons les années 1910) jusqu'à la fin des années 1968, le côté cartoon, et l'idée d'un public enfantin vont durablement inhiber l'animation américaine. Ce sera, par effet d'imitation, le cas de l'animation dans tous les pays du monde, France et Japon compris. On trouvera des exceptions, comme la fameuse séquence des centaures de Fantasia (1940) , mais ces exceptions se limiteront à des représentations de nudité, rien de sexuel n'étant jamais montré. Après, il y a la suggestion, l'érotisme, l'ambiguïté d'une posture ou d'un regard...

Niveaux de représentation.

Alors qu'entend-on par sexualité dans les dessins animés ? On peut définir des catégories, assez artificielles, mais je les propose pour en quelque sorte défricher le sujet.

.Sexuation implicite : effets ou narration jouant sur le sexe des personnages, sans référence à la sexualité. On peut parler de caractérisation implicite. Pensez à Blanche-Neige et au Prince Charmant, ou à Raiponce et Eugène. On ira jusqu'au baiser, mais pas plus loin.

.Sexuation explicite : des personnages apparaissent nus, sans qu'intervienne de sexualité. Gandahar de René Laloux comporte de la nudité de cet ordre, de même que Kirikou de Michel Ocelot. On trouve dans des Disney anciens des scènes avec des angelots nus qui sont de pures fantaisies assez innocentes, au moins en apparence.

.Émotion sexuelle : effets ou narration suggérant le désir, le rejet, ou l'excitation sexuelle sans en montrer ni même en suggérer l'aboutissement. C'est le loup de Tex Avery, et toutes ses formes plus ou moins dérivées, dont notre ami Pépé le Putois.

.Acte sexuel : narration assumant sans ambigüité la réalité de relations sexuelles, sans pour autant les montrer d'une façon totalement explicite. Cas du chaînon manquant de Picha.

.Narration montrant de la sexualité explicite, relevant de fait de la pornographie. Et cela existe depuis longtemps, même si c'est une forme de création assez marginale, même, on en dira quelques mots, au Japon.

.Une dernière catégorie me paraît incontournable, c'est celle de la sexualité suggérée, symbolique, qui ne se dévoile qu'après une analyse de l' oeuvre. A la limite, l'auteur pourrait prétendre n'avoir pas fait exprès, et faire passer le critique pour un obsédé qui voit du sexe partout. Il se trouve que je vais devant vous prendre le risque de me voir affubler de ce qualificatif à la fin de mon intervention, en me livrant à l'analyse de deux films apparemment totalement innocents et qui à mon sens sont très loin de l'être, mais bien sur vous en serez seuls juges. Pour reprendre les choses par le commencement, évoquons d'abord la sexuation en animation, c'est à dire le fait de rendre clair et signifiant l'appartenance d'un personnage à un genre, masculin ou féminin. Montrer des personnages nus, déjà en animation c'est assez rare, les auteurs étant quelque part tenus de justifier ce type de représentation pas les nécessités narratives du scénario. Avant les années 70, on peut même dire que c'est pratiquement inexistant (au moins à ma connaissance). 

Alors à la fin des années soixante, il y a eu ce qu'on a appelé la révolution sexuelle. On pourrait dire qu'il s'agissait davantage d'une libéralisation des moeurs, une liberté nouvelle pour toute une génération de vivre assez librement la sexualité. La contraception, l'IVG légalisée, les mouvements féministes ont ouvert une voie dans laquelle divers artistes se sont engouffrés, y compris dans le domaine de l'animation. C'est l'époque des shadoks (qui ont déchaîné bien des conflits en dépit de leur relative asexualité). Je dis relative parce que la plupart des Shadoks importants sont a priori masculins (le devin-plombier, le marin, le professeur shadoko, le roi), à ceci près que chacun d'entre eux est susceptible de pondre des oeufs. D'une certaine façon, on pourrait considérer les shadoks comme des créatures inter-sexuées. Les années 1970, c'est aussi l'époque de Yellow submarine, de l'adaptation de la BD de Crumb 'Fritz the cat' en animation, et des premiers longs-métrages de Picha, assez dégoulinant d'une sexualité parodique et exacerbée. On fait des films qu'on cible clairement pour adultes, avec l'intention assez évidente de surfer sur la libéralisation des moeurs, de coller avec l'évolution de la société par rapport au sexe en général. Ce qu'on peut dire, c'est que certains de ces films ont eu quelque succès, mais sans pour autant faire école. Les années 1980 ont bien vite calmé tout le monde avec le sida et le retour d'un certain ordre moral, qui n'a fait que se renforcer ces deux dernières décennies. Picha, après Tarzoon et le Big Bang, réalisera le Chaînon manquant en 1984, et ne refera de long que 20 ans plus tard avec sa version revisitée de Blanche Neige, qui fera, ce n'est rien de le dire, un flop retentissant.  Quand à Ralph Bakshi, il a pu réaliser quelques longs assez audacieux, mais pas assez consensuels pour toucher un public large. Tenant d'une animation libérée, qui ose montrer des corps et des personnages très érotisés, son esthétique tourne clairement le dos aux canons sur lesquels le public s'appuie pour se repérer. On est au delà du sexuel, il y a un coté trash, assez provoquant même, on pourrait dire que c'est une animation d'adulte décomplexé. Celui qui prendra en quelque sorte la suite de ce courant est aussi américain. Il s'appelle Bill Plympton et va réalisé entre la fin des années 1980 et le milieu des années 2000 quelques courts et long métrages qui osent à peu près tout. Alors il y a de la sexualité, et même explicite chez cet auteur, mais son style a tendance à neutraliser le côté érotique de ces scènes. Pour être complet, passons par le Japon1, ou l'animation connaît un développement exceptionnel au début des années 1960, principalement à la télévision. A noter qu'il y a aussi en parallèle une importante production pour le grand écran, et que l'un des pionniers de cette époque, Osamu Tezuka, est aussi un des premiers à oser un long métrage érotique en animation. Le film sera un échec commercial. Parmi les innombrables séries il peut arriver que la sexuation explicite pose problème à la critique, comme ce fut le cas pour les jeunes filles qui apparaissent dans Kirikou et la sorcière. Personne évidemment n'a été prétendre que Michel Ocelot devait avoir un fond de perversité en lui pour montrer de telles images dans son film, et ses arguments pour se défendre ont été principalement d'ordre ethnologiques. Le contexte de conte africain du récit de Kirikou appellerait un type de représentation correspondant au contexte de cet univers-là.Par comparaison, une des scènes du «petit magasin des suicides», de Patrice Lecomte est des plus étonnantes. Une jeune fille a reçu pour ses 14 ans de la part de son frère, un châle oriental.Le soir, alors qu'elle se croit seule dans sa chambre. L'objet stimule son imagination. Elle exécute un strip-tease suivie d'une danse lascive, inconsciente du regard des copains du petit frère postés sur le toit. Là, la dimension du désir est assez manifeste, autant que la sensualité de la jeune fille. A ma connaissance personne n'a rien trouvé à redire à cette scène, qui pourtant implique des mineurs, de la nudité et du voyeurisme... Question d'époque mais sans doute aussi de style graphique. Des personnages lascifs ou érotisants, il y en a dans les anciens cartoons aussi. Betty Boop par exemple, avec ses petites robes courtes et sa jarretière. Mais le reste du graphisme prend une telle distance avec le réel, que le personnage porte plus l'idée de frou-frou et de provocation qu'une réelle érotisation.

Dans les années 1990-2000 quelques auteurs de courts-métrages, mais aussi de série télé, ont assumé de parler de sexualité en animation : Les Simpson, South Park, au cinéma, Bill Plympton ( L'impitoyable lune de Miel, Les mutants de l'espace,) Phil Mulloy (intolérance I, II, III). Autant les séries télé sont ouverte sur le monde et donnent un reflet, au demeurant parodique, de la réalité (je pense au Grand-père Simpson qui propose à sa partenaire de sortie de faire l'amour d'ici 20 minutes. Elle demande pourquoi attendre 20 minutes. Et Papy Simpson de répondre «le temps que la pilule bleue agisse ».La sexualité sans être explicite, peut donc être suggérée, parfois avec humour, d'autre fois avec discrétion. Pensez à ce magnifique hydravion rouge piloté par Porco Rosso (Miyazaki 1992), et dont la reconstruction est menée par des mains exclusivement féminines. Le symbole phalique, ainsi que le symbole du cochon, donnent une lecture vraiment peu enfantine de ce film, dont Miyazaki lui-même considère qu'il ne s'adresse pas aux enfants. La façon dont Kiki la petite sorcière perd son pouvoir de voler (après sa première sortie avec un garçon) n'est pas anodine non plus...

Note post-conférence : échanges avec les gens, applaudissements du public, cocktail dans une bonne ambiance. Nos plus sincères remerciements à Gildas Jaffrennou, à Bicause, au centre LGBT.

Bicause : http://bicause.webou.net/

Gildas Jaffrennou : http://www.ghostinthescript.fr/

1Je n'ai pas parlé de Ghosti in the shell, dont le deuxième volet fait intervenir des robots sexuels meurtriers...

 

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23 janvier 2020

Entretien avec la chanteuse Samarya, la dame de Beauvais

Sa voix se promène sur les 'ondes' du web et des applications TikTok, Instagram. Chanteuse d'origine réunionnaise, diseuse, comédienne, ventriloque, admiratrice de Cora Vaucaire et de Pauline Julien, elle a sorti en EP 'Je t'attendais déjà' en septembre dernier. Samarya vit à Beauvais et a accepté de se confier.

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On vous surnomme la Dame de Beauvais. Est-ce que  cette ville vous plaît et est-ce que la Réunion vous manque ?
La ville de Beauvais m a séduite grâce à sa vivacité. C'est aussi une ville souriante avec ses beaux monuments comme la Cathédrale, le Plan d'eau du Canada (parc et lac)...les commerces...ses forêts etc.. Je compte y rester un moment. Et la Réunion, pour moi c'est une belle île avec sa gastronomie et mélange de cultures et origines Oui ça me manque mais de loin... Car leurs mentalités...l' expression Li la dit li la fait signifie que c'est une île avec beaucoup d'histoires de famille . Oui pour y retourner pour les vacances mais pas pour y habiter !
Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ?
Mes goûts musicaux en ce moment sont Boys two men, Michael Jackson et Céline dion Et aussi  une écoute fine du chanteur jann halexander, son dernier clip est excellent  : on a envie d'écouter cette dernière chanson ('Intérieur-e-s') en boucle et c'est ce que je fais !!!

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Il va y avoir les élections municipales, est-ce que vous êtes une citoyenne engagée ? Allez-vous voter ?
Une citoyenne engagée oui et non. Oui pour l'égalité, la liberté, la fraternité. Je fais souvent des mises en scène sur le gouvernement en rigolant. Mais je n irais pas voter même si je sais que c'est le devoir du citoyen. Car 40 ans de mensonge ça suffit !!!!

#TV Samarya dans JLPP sur IDF1 #Jacky 3/12/2019

 SAMARYA 'JE T'ATTENDAIS DEJA' (CLIP OFFICIEL)

 Avez-vous prévu de faire de la scène ?

Pour mon premier spectacle avec mon label on s'est  mis d accord pour un spectacle  qui mélange comédie et chant à la rentrée 2020...Je vous laisse deviner.... 
Merci pour cette interview  !
Merci !

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EP 'Je t'attendais déjà' sur les plates-formes de streaming.
9 septembre 2013

Interview de l'écrivaine Agnès Renaut par Christian de Montagu

 

Agnès Renaut par Jann Halexander

 

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Interview de l'écrivaine Agnès Renaut par Christian de Montagu pour le site Neiges Africaines...

Vous venez, si j'ose dire, du monde de l'écriture, Jann Halexander, plutôt de la chanson, voire de la variété, comment en êtes-vous venus à collaborer ensemble pour créer un disque ?

         Dans une rencontre d’affinités, il y a toujours un mystère. Comme si, en croisant par hasard nos pas, on se rendait compte que certains de nos chemins passent par la même géographie. Disons, quelque part dans une planète qui joue des coïncidences. Et puis, il y a une évidence. On s’aperçoit qu’on a quelque chose à créer ensemble. Alors, on ose. Moi, je rêvais d’un chanteur pour certains de mes textes, j’ai découvert Jann, son style, son univers. Et Jann aime, dans sa planète musique, y faire entrer les autres, parler d’eux… ou les laisser parler. Il a laissé entrer mes mots. Et cela a donné Moi qui rêve


Dans Moi qui rêve, la chanson dont vous avez écrit le texte, il est question de voyage et de sensualité, de don de soi aux Autres : dans l'absolu, ce sont des thèmes qui vous obsèdent ?

         J’ai écrit ce texte dans le désir d’un ailleurs. Dans cet élan vers l’inconnu, vers l’Autre mais aussi cet autre en moi, cette altérité secrète, ce sentiment d’étrangeté. C’est là que se niche mon obsession. C’est là aussi, je crois, que se tisse le lien profond entre soi et les autres. Si quelque chose me hante dans l’écriture, c’est cet espace vacant, mouvant, entre soi et l’autre de l’autre côté, sur l’autre rive. Et dans ce mouvement, l’écriture puise dans le sensoriel, les images mais aussi les autres sens. Pour moi la sensualité n’est pas obsédante car elle n’est pas de l’ordre de l’idée. C’est une matière concrète, sensible, infinie, elle est ma « terre d’écriture », ce dont je suis faite. La sensualité est aussi la voie royale pour aller au-delà de soi, pour se relier aux autres. Je ressens la poétique et la sensualité comme deux fibres vibrantes du vivant. Sans éviter la douleur et sans peur de la joie.

Quelle différence entre écrire une chanson et… écrire un roman ?

         J’écris, sans me poser ce genre de question. Dans la vie comme en écriture, peu m’importe le genre. Car la vie, comme l’écriture, au point de départ de l’inspiration, déborde et brouille les catégories. J’écris un poème qui devient chanson, un texte qui devient roman ou théâtre, un instantané qui devient nouvelle. Il y a l’écriture et ensuite la forme, variable, qui permet de s’inscrire dans un format et un contexte, d’atteindre un public. J’ai longtemps écrit des poèmes avant d’aborder des formes romanesques. Je préfère les textes courts, à court de souffle, ciselés. Ce qui se prête à la poésie, à la chanson, à la nouvelle. La différence entre l’écriture d’une chanson et celle d’un roman, en dehors de la question de longueur de temps et de phrases, est la destination du texte qui va influer la forme, car la lecture solitaire d’un roman  est un autre espace que l’écoute partagée d’une chanson en concert. Ce n’est pas le même travail d’écriture mais c’est le même travail des mots, avec la même exigence.


Serge Gainsbourg, connu pour ses multiples frasques, ses propos facilement provocateurs, disait que la chanson était un art mineur, qu'en pensez-vous ?

         Gainsbourg était avant tout un grand artiste. Sa provocation est à considérer au regard de son exigence, de son envie de secouer les esprits, de pointer l’arrogance et la médiocrité du showbiz. Dire que la chanson est un art mineur, alors même qu’il a contribué à faire de la chanson un art à part entière, un art conjugué de langage, de musique et de poétique, me semble une manière de pourfendre les « variétés » en tant que production industrielle de masse et consommation abêtie, un coup de colère contre les usiniers de la chanson marketée. Il pointe ce qui est plus haut, la musique. En esthétique, la poétique est l’art le plus proche de la musique.  Je dirai que Gainsbourg dénonce ainsi, non pas ce qu’est la chanson, mais ce qu’on en a fait…


Qu'est-ce qui vous marque dans les chansons de Jann Halexander ? Votre chanson préférée de son répertoire, de ce que vous connaissez, à ce jour ?

         Plus qu’un chanteur de variétés, Jann est un chanteur en variations. Je dirai même « en libre variation ». Ce qui me frappe, d’une chanson à l’autre, c’est l’incroyable variété des thèmes, des compositions, voire leur éclectisme. Il joue de différents registres, sombre, mélancolique, réjoui, moqueur ou sarcastique. Et il ose, il y va, il prend le risque, celui de composer une pépite d’or ou un amusement sans façon. Pourtant, on reconnaît JH. S’il échappe aux catégories de « style », de fait il en a un : le sien. Bien à lui. C’est une planète qui lui ressemble : il fait sa chanson comme ça lui va. Ma chanson préférée est Un cèdre sur le toit… Chaque fois que je l’écoute, je ressens une émotion à fleur de larme. Le texte est superbe, la voix entre ciel et terre, la musique en évidence…C’est une chanson parfaite.

Rêver

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15 septembre 2013

La force d'un interprète : Yann Denis, spectacle ''C'est peut-être...Leprest''

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Le samedi 14 septembre, le mythique cabaret cabaret parisien Au Magique, créé par l'excellent chanteur Marc Havet, invitait le chanteur Yann Denis et le pianiste Jean-Louis Beydon à présenter leur spectacle-hommage à Allain Leprest. Soyons franc : c'est plus qu'un simple spectacle-hommage. Il n'y pas le côté solennel, morgue de rigueur, non, c'est un récital vivant avec un pianiste hors-normes (le mot est faible), qui fut également celui de Leprest pendant dix ans et un chanteur qui ne laisse pas du tout indifférent. Chez Yann Denis, il y a du magnétisme, de la séduction, de la belle violence. Le public, exigeant, a été conquis. Le chanteur nous rappelle l'importance de l'interprétation. 

Dans la chanson, la variété, il n'y a pas que des auteurs-compositeurs-chanteurs. Il y aussi des interprètes qui donnent de la voix, qui donnent de la Vie et qui font voyager les mots et les notes dans nos esprits. Ils s'approprient des textes, les partagent, les sauvent de l'oubli. On quitte les lieux, marqués, nul besoin forcément d'être un fan irréductible d'Allain Leprest pour rentrer dans le spectacle. Il y a de l'émotion. Il y a de l'humour. De la poésie. De la transcendance. Merci. 

''C'est peut-être Leprest'', spectacle au Théâtre les Déchargeurs tous les vendredis, jusqu'au 20 décembre 2013, 21h30. 3 rue des Déchargeurs, 75001 Paris. Métro Châtelet. Réservations fnac.com ou 0142360050. Tarifs de 10 à 18 euros.

Http://www.lesdechargeurs.fr - http://yanndenis.pagesperso-orange.fr/yann.html

J.H

 

23 décembre 2020

#Entretien Résilience avec la coacheuse Adeline Petit : entretien-fleuve #developpementpersonnel

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On est heureux de réactualiser ce blog avec une interview de la coacheuse Adeline Petit. Le public l'a découverte en septembre dernier avec la première édition de son ouvrage 'Un sens à soi' et ses conférences en direct sur facebook, youtube mais également à la Comédie Dalayrac, à Paris. Le 8 janvier dernier, elle parlait de son travail au micro de Jacky sur la chaîne IDF1. Née dans l'Oise en 1985, Adeline Petit est attachée à l'exploration du soi à travers les schémas transgénérationnels. Héritière française de l'hypnothérapeute Dolores Cannon (spécialisée dans le reconquête du 'savoir perdu'), elle l'une des rares personnalités du monde souvent décrié du développement personnel à utiliser la machine Pandora, qui stimule le cerveau en état méditatif, pour accompagner les gens en demande. Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d'année avec cet interview qu'elle a accepté de nous accorder. L'exercice était périlleux, elle se livre sur son enfance, son adolescence, qu'elle en soit remerciée.

 

Bonjour Adeline Petit, quel regard portez-vous sur votre enfance ? 

J’ai eu une enfance très tourmentée avec quelques rayons de soleil. J’ai grandi dans un environnement très anxiogène par ma mère, avec un père absent à 98% car il passait son temps au travail et à proximité d’une famille paternelle dont nous étions géographiquement les plus proches, qui est digne de la série Dallas. J’avais grandi avec l’angoisse au ventre car quand mes parents sont ensemble il y a beaucoup de chamailleries et de conflits. Ici on appelle cela de « l’amour-vache », je me suis rendue compte des années après que ma propre conception de l’amour est à des années-lumière de celle-ci. Mon éducation a été faite dans un climat d’humiliation récurrente verbale et physique. Mes meilleurs souvenirs, je les ai construits lors de mes activités extrascolaires et à l’école. J’ai eu la chance de rencontrer une amie d’enfance que je côtoie toujours. En résumé, mes parents m' ont éduqué à la peur dans 95% des cas avec un soupçon d’Amour. Cela ne veut aucunement dire qu’ils ne m’aiment pas, ils m’ont juste élevé avec les outils qui étaient ceux de mes aïeux et leur interprétation de l’amour.  Il m’a fallu attendre mon adolescence pour me faire respecter d’eux. C’est pour cela que j’ai été longtemps une enfant en retrait, discrète et qui n'osait pas s’affirmer, et dans une estime d’elle au bas des pâquerettes (et pourtant elles sont super jolies).

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Qu'est-ce qui vous intriguait, vous fascinait quand vous étiez petite ?

 J’ai toujours adoré la danse, le dessin, la poésie, les livres, les poneys, les avions-chasses, les balades en forêt, les astres. La musique est et sera toujours mon havre de paix. Cependant une chose peut paraître étrange dans tout cela, les relations entre adultes me fascinent même encore maintenant, j’essaye toujours de comprendre pourquoi il y a autant de méprise, de conflits, de violence entre les adultes. En effet, je ne comprenais pas ce monde des adultes, leur dureté et leur brutalité.  J’ai une mémoire qui remonte très tôt c’est-à-dire à la petite enfance et, je me souviens depuis aussi loin que je remonte que je voulais atténuer les conflits dans ma famille. Chose qui a pris du temps mais qui a évolué en positif.

 Et votre adolescence ? 

Mon adolescence a été le début de mes états dépressifs, j’ai commencé à avoir des idées très suicidaires jusqu’au jour de mes 15 ans où j’ai eu un gros déclic. Je me suis affirmée devant mon père et j’ai tenté le tout pour le tout, je lui ai demandé le droit au respect. C’était un jour ordinaire. Mon père a dit les mots de trop qui ont fait déborder le vase, ce que j’appelle aussi l’effet cocottes minutes, j’ai alors parlé en pleurant de colère et de désespoir car j’avais une telle rage en moi !  Je sentais que j’étais prête à me battre avec mon père s’il le fallait et il l’a vu et ressenti dans mes yeux, il en est resté statufié sur place. Evidemment, dès qu’il s’agit de sentiment d’amour il ne dit rien et ne fait rien comme à son habitude. Il a fait demi-tour dans le laboratoire de la boulangerie qu’il venait d’acheter quelques mois plus tôt. C’est à partir de ce jour-là que mes relations avec mon père ont évolué et que quelques années plus tard nous avons pu avoir des conversations d’individu à individu. 

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C’est aussi à partir de mes 16 ans que j’ai eu accès à internet ce qui a été pour moi une nouvelle source d’oxygène pour chercher des réponses à beaucoup de mes questions car la bibliothèque municipale avait atteint ses limites depuis longtemps. Mais le programme de mon éducation était encodé en moi et tous ces schémas vivaient en moi. Lors de mes premières relations avec les hommes, cela a créé une dépendance affective destructrice car j’ai été attirée par des hommes dans un profil similaire à celui de mon père. Et c’est à 23 ans que j’ai fait un burnout, que je me suis retrouvée avec plus 50 kilos de trop à cause de tout un paquet d’émotions non exprimées par un manque d’estime de moi. C’est ce jour-là que j’ai pris la décision de mettre en parenthèse mes relations « amoureuses » envers les hommes. J’ai pris conscience que si je voulais autre chose et vivre autre chose, je devais changer et surtout je devais m’expérimenter à m’aimer tel que je suis pour réencoder mon schéma d’éducation. C’est là que j’ai commencé ce parcours de reconstruction de développement personnel en vivant pas à pas l'expérience de moi m’aime. L’amour à l'état originel, se sentir digne de vivre et d’explorer la vie dans le respect de soi vers l’autre.

Les conseils que vous donnez dans votre ouvrage 'Un sens à soi' viennent-ils de votre expérience uniquement ? Qui vous a donné les outils pour bâtir votre réflexion ? 

Les conseils sont la synthèse de mes expériences et de mon mode de vie actuel. Ils sont aussi l’assemblage de tout un puzzle grâce à toutes les fabuleuses rencontres que j’ai réalisées, des documents que j’ai lus et exercés sur moi et des formations que j’ai réalisées dans le domaine du développement personnel (ex : l’hypnose régressive). 

Ce guide pratique, je le dois autant à moi-même qu'à toutes les personnes que j’ai rencontrées sur ce chemin. « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ». Voilà l’une des lignes directrices de ma vie. Car nous créons toujours à partir de ce qui est déjà là dans notre environnement, voilà l’une des raisons du pourquoi nous avons tous de la valeur à mes yeux et que nous sommes tous égaux et que rien ne nous appartient. Nous sommes des locataires de vie, de la Terre et de notre Univers. Comme nous le disons avec mon ami Nassim, la vie est évolution et comme je suis aussi une qualiticienne de métier, j’ai un autre adage : PLAN – DO -CHECK – ACT = Amélioration continue. C’est peut-être pour cela que ce livre est construit comme un mode opératoire. 😉.

Affiche magicien A3 Un Sens à Soi

Comment voyez-vous l'avenir ? Le vôtre, le monde en général ? 

Mon avenir je le ressens paisible au sens où j’ai fait la paix avec moi et je sais maintenant que je fais de mon mieux pour expérimenter mes rêves et la Vie.

Car c’est cela la vie de mon impression, nous sommes venus expérimenter nos rêves. C’est pour cela que j'adore "Voyage vers la lune" de Jules Verne. Car, c’est un super exemple de ce que l’être humain peut réaliser. 

Pour l’avenir du monde, j’ai espoir que tout évolue car c’est déjà le cas. En effet, nous sommes pour moi dans les prémisses d’une Humanité comme un potier qui choisit la Terre avant de la façonner.  Mais tant qu’il y aura un être humain qui se considére avoir plus de valeur ou plus explicitement être plus digne de vivre qu’un autre être alors nous serons toujours dans l’aire/ère de la « non-humanité ». Personnellement, je nous vois encore comme des « enfants » qui ont juste besoin d’être encouragés dans nos créations et nos explorations. 

Alors, j’ai fait un truc simple et qui est encodé au plus profond de mon cœur grâce à Gandhi. J’ai commencé à expérimenter sa phrase : 

« Nous devons être le changement que l’on veut voir dans ce Monde ». 

 

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10 août 2013

Traduction italienne : L'ITALIEN / traduzione italiana: l'Italiano (chanson/canzone - JANN HALEXANDER)

 

COVER

L'Italiano

(Testo/Musica : Jann Halexander, 2013, Label T.H/Lalouline Editions)

Mario, eroe oscuro...
Mario, nera era l'acqua...

A giocare nei fiumi d'argento,
Senza sentire più l'odore del vento,
A ascoltare che non ha lo stesso sangue
Di quelli che buttano la fruttaŠ

Sul gelido prato di Milano
Tra due scandali in TV, storie di amanti,
L'italiano vinceva con la rabbia
Di chi fugge il tempo ...

Mario B., Mario B., Mario B. di Sicilia
Perché continuare questa Comedia
Mario B., Mario B., di fronte a tutti quelli che violano
Come riesci a giocare, indebolire non basta !
 
E valgono la pena tutti i palloni del mondo ...

A saltare tra insulti e applausi,
A mostrare il petto in prima pagina dei giornali,
A disturbare le certezze in ordine
In tutti i piccoli cervelli ...
E l'Italiano, con i capelli neri come sua pelle,
Fa mordere i loro cappelli a tutti i stronzi
Il Signore fa di ogni gol l'Assoluto
Lui, il grande Re dei MachoŠ

E valgono la pena tutti i palloni del mondo ...

Nei flussi di violenza, amore che si allontanano
Nella sua strana Italia, fatale erano le notteŠ

9 octobre 2013

Quand Yann Denis chante Allain Leprest – de la Chanson à l'heure actuelle...

 

 

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Extrait de conversation off avec un journaliste radio vendredi dernier

Lui : Dans le fond, Jann Halexander, vous savez que vous êtes plus connu que vous ne le pensez.

Moi : Possible. Dans ce cas, on ne m'en a pas informé.

Lui : Vous avez vendu des milliers de disques et de dvd.

Moi : Oui. Pas assez. Je ne suis pas sûr d'en avoir profité. Et est-ce vraiment si important ?

Lui : Des milliers de gens vous connaissent, en France, à l'étranger, depuis 10 ans.

Moi : Pas assez. Mais oui, sans doute. Et puis 10 ans...c'est à la fois beaucoup et rien. Ce n'est que le début en fait.

Lui : Et les festivals alors ?

Moi : Je ne suis pas invité aux festivals, en général. Alors je n'y vais pas.

Lui : Vous êtes passé à la télé, quand même.

Moi : Ah la télé. Oui, j'y suis passé. Si peu.

Lui : Enfin, on vous reconnaît dans la rue, non ?

Moi : Rarement. Mais peut-être l'ai-je voulu ainsi, tout cela. Je ne sais pas. La vie suit son cours, j'essaye de ne pas avoir de rancoeur particulière. Je ne pense pas être amer. Je suis très content déjà d'avoir pu faire de la scène, des disques, tout ça...de la façon dont je le souhaitais. Dont je le souhaite.

Lui : Mais pourquoi vous chantez ?

Moi : J'ai réfléchi à cette question, je n'arrive pas à répondre, sinon des platitudes. Je dirais que je chante pour sublimer la vie. Peut-être par égo surdimensionné. Peut-être parce que je veux apporter du rêve, de l'évasion, de la transcendance aux gens qui se déplacent pour venir me voir en concert.

Lui : Ou peut-être que vous aimez tout simplement ça ?

Moi : Oui. Je chante pour tout le monde. C'est vrai que cela me gêne quand on me dit, même avec gentillesse que je suis un chanteur pour initiés. Ou quand on me dit que les toutes petites salles me vont tellement bien. A part le Magique, non je n'aime pas forcément les toutes petites salles. Et j'ai été surpris quand certains m'ont dit être un peu déçus depuis que parfois, je chante dans des plus grandes salles, peut-être plus grand public. Mais je m'adresse vraiment à tout le monde. Après, tout le monde ne peut pas aimer, c'est une autre histoire.

Lui : On a les contraites de l'émission radio, c'est vraiment dommage que tout ce qu'on se raconte là, on ne puisse pas en parler à l'antenne. Mais bon, pour une autre émission plus longue, j'espère. Je voulais vous dire, c'est curieux mais on dirait que la crise du disque, des concerts vous passe dessus, comme si cela n'avait aucune prise.

Moi : ...disons que...d'abord être artiste c'est une façon de vivre, d'être, de s'adapter à tout un tas de situation, ce n'est pas un métier comme les autres, je ne suis même pas sûr que ce soit un métier. Puis on en France, malgré tout, il y a des aides variées, j'ai eu quelques mécènes, des coups de pouce, je suis bien entouré. Tant que ça durera, je profite. Si un jour, tout doit s'arrêter, et bien on verra. Mais je considère que la crise ne doit pas m'empêcher d'écrire des chansons. Chaque jour est un jour nouveau, avec son lot de bonheurs et de difficultés. C'est la Vie, en fait.

Lui : Parler de la crise vous gêne ?

Moi : Oui. Disons que les questions sur la crise de la musique, du disque sont devenues des questions un peu faciles, habituelles, on embête les artistes avec ça. On leur demande d'être des sociologues, des économistes, de décrypter les aléas du marché, de donner leur avis là-dessus. Alors que ce qui compte avant tout c'est l'oeuvre réalisée, écrite, chantée. Je souhaite personnellement qu'on me juge sur mes œuvres, en bien, en mal, peu importe. C'est aussi ce qui m'intéresse chez les autres artistes. Ce qu'ils créent. Pas forcément la façon dont ils créent. Je ne suis pas fan des making-of. C'est un peu de la perte de temps.

***

Habituellement, il n'est pas bien vu quand un artiste parle d'un autre artiste...de façon, disons...plus nuancée, plus approfondie que les 'à conseiller', 'j'aime', 'j'adore'. Mais il y a tellement de choses qui ne sont pas bien vues que finalement...enfin s'il fallait s'arrêter à cela, on ne dirait plus rien, on ne chanterait plus rien. J'ai très tôt dû me confronter aux us et coutumes du Show-Biz, puisque j'en fais partie, que je le veuille ou non. J'ai réalisé à quel point le monde de la chanson/de la variété, ce sont des clans, des idéologies, des courants, qui souvent s'affrontent, ne se supportent pas. Ce n'est pas mon problème et comme je ne pense pas appartenir à une famille artistique bien définie -on me l'a suffisamment fait comprendre, je me sens encore plus libre d'aller vaguement par ici, vaguement par là. Je ne m'intéresse pas au degré de notoriété des artistes, à leur compte en banque, j'ai autant de respect pour Mylene Farmer que pour Clémence Savelli. Si d'autres veulent ériger des cloisons, grand bien leur fasse. Il y a des artistes que je n'aime pas, et vice versa, ce n'est pas anormal, c'est la comédie des relations humaines.

Je n'étais pas fan d'Allain Leprest. J'aime 4 ou 5 chansons de lui, c'est tout. Quand il nous a quitté il y a deux ans, cela m'a fait un choc sur lequel je me suis exprimé il y a quelques temps déjà, mais je ne me suis pas senti obligé de dire qu'il était formidable, ou que la chanson s'en est retrouvée orpheline. La réalité est terrible car elle nous rappelle chaque jour que nul n'est irremplaçable. Je l'ai vu chanter sur scène au Limonaire, je n'ai rien ressenti. Ce qui m'a fait mal au cœur c'est d'abord sa fin, prématurée. Et puis parce que, qu'on l'aime ou pas, il existait par lui-même. Des artistes comme Allain Leprest, Morice Benin, Jean-Pierre Réginal, encore de ce monde, ceux-là, et tant d'autres sont la preuve qu'il est possible d'être soi, en dehors des top50, des charts, des vacarmes médiatiques, des félicitations des uns et des autres, des courants etc. D'exister par soi-même. Être soi, alors que la vie est tellement courte, c'est déjà pas si mal.

C'est sur le bouche à oreille que je me suis rendu récemment au Magique voir le spectacle de Yann Denis chantant Allain Leprest, accompagné au piano par Jean-Louis Beydon. J'avais beaucoup d'appréhension. J'avais peur de m'ennuyer, car le répertoire m'attirait peu. Et c'est là la force d'un interprète. Il n'y a pas besoin forcément d'être fan de Leprest pour aimer le spectacle de Yann Denis. Il s'approprie les chansons avec une façon assez désarmante. Il séduit, il y a quelque chose de magnétique en lui. Certes de la gravité mais aussi parfois de la belle légèreté, et oui. Pas de flonflons solennels, de révérence à se cogner la tête au sol. C'est un spectacle qui s'adresse vraiment à tout le monde, par un chanteur interprète jeune, ancré dans l'époque actuelle. C'est pourquoi non seulement je conseille autour de moi, ce spectacle qui continue au théâtre des Déchargeurs jusqu'au 20 décembre, mais en plus je compte y retourner moi-même, avec plaisir.

Jann Halexander

 

21 mai 2013

Magique Nicolas Duclos…

DUCLOS AU MAGIQUE

DUCLOS

 

…Jeudi dernier, le 16 mai, Nicolas Duclos chantait au Magique. Ah le Magique, salle mythique consacrée à la chanson française depuis des décennies ! J’y ai fait mes débuts parisiens, j’adore ce lieu, et quand je peux, j’y chante aussi. Quand on rentre, on est accueilli par le sourire de Martine, la femme du talentueux chanteur Marc Havet : ce sont les grands maîtres des lieux. Elle est derrière le comptoir et discute sur des sujets divers et variés (d’hiver et d’été). Il y a quelques tables où on peut s’asseoir pour boire, voire manger, si on a réservé. Les toilettes  et les cuisines sont à l’étage. Sur les murs, des affiches de concert de Marc Havet, d’autres artistes. Des tableaux également et là ça change souvent puisque le Magique sert aussi de lieu d’exposition. 

On accède à la fameuse salle de concert en sous-sol, par un escalier en colimaçon. Dans cette salle, trône un piano à queue qui affronte dignement le temps qui passe. Dans un recoin une sono. Face au piano, des bancs et deux tables avec des chaises. Officiellement, la salle contient jusqu’à 50 spectateurs. Je dois dire qu’à 5 on a déjà le sentiment que c’est plein. 

C’est dans cette salle, cette boîte, que Nicolas Duclos nous a concoctés un récital. Je ne dis pas petit récital car ce n’était certainement pas ‘petit’. Ce fut un long concert.  Ni les autres, ni Monique Hottier, une amie (de l’association Tranches de Scène) ni moi n’avons vu le temps passer. Les chansons se succèdent, sur le quotidien d’un chanteur qui raconte comment il a arrêté de fumer, reprend avec classe Save Me (du groupe Queen !) en nous expliquant qu’il a été marqué par ce groupe et qu’il l’assume pleinement, nous chante Vie de couple avec un chien en tempo lent, nous fait rentrer dans un monde onirique avec une chanson abstraite, merveilleusement poétique, Ciel, étoiles, mûres. Les liaisons entre les chansons sont inventives, bien trouvées, drôle, décalées. L’émotion, simple, tendre, n’était pas absente avec une chanson dédiée à son père (Depuis que t’es plus là…).

 Nicolas Duclos chante que la vie est belle, c’est une évidence, il a raison, ce n’est pas de l’optimisme béat, au ras des pâquerettes, la vie est belle malgré tout, il faut faire en sorte qu’elle le soit, malgré les emmerdes, les chambardements, les tracas, les horreurs, les mesquineries du quotidien. Le clou du récital, c’était la fin, l’apothéose avec Erreur de Casting, l’une de ses toutes premières chansons, précédée d’une introduction absolument délirante où l’artiste nous confesse qu’il fut un fervent admirateur de Strauss-Kahn(à l’époque où la chanson fut écrite, il y a quelques années déjà), qu’il se sentait en décalé à son travail, qu’il se voyait comme une erreur de casting.

 Je disais que nous n’étions pas nombreux, et je le regrette profondément car Nicolas Duclos s’épanouit de plus en plus sur scène, quand on se déplace pour le voir, on sait qu’on ne perd pas son temps, c’est important, on quitte les lieux avec une certaine satisfaction – un bonheur, en fait.  Pas de prétention à l’horizon, pas de fausse modestie non plus, il y a longtemps que Sieur Duclos n’est plus un chanteur de salle de bain (en référence à un texte qu’il récitait souvent lors de récitals précédents). Il est drôle, parfois grave, énigmatique. Je lui ai souvent demandé de faire mes premières parties, dans des salles aussi différentes les unes des autres (Tremplin Théâtre, Auguste Théâtre, Darius Milhaud), nous nous retrouvons sur certains points, notamment l’humour. Ce soir-là, il s’est passé quelque chose. Comme si l’artiste avait franchi un stade supérieur. Et si sa destinée est liée, comme beaucoup d’entre nous, chanteurs, chanteuses, au Magique, on l’imagine sans peine tenir le show seul dans d’autres théâtres… 

Nicolas Duclos nous enchantera de nouveau le 13 juin, au Magique, salle fétiche.

 Jann Halexander 

http://www.nicolasduclos.fr/

 

10 octobre 2012

Nos envers-vies par le chanteur Nicolas Duclos

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Je garderais toujours un délicieux souvenir de la naissance du premier album de Nicolas Duclos. Cela faisait quelques temps qu’il chantait dans des salles parisiennes, comme le Magique, avait fait mes premières parties au Darius Milhaud, à l’Archipel, au Tremplin Théâtre. Et là, enfin, l’album, oui quelque chose d’émouvant parce que les conditions dans lesquelles cet album vit le jour étaient l’amitié même, la convivialité.

C’était chez ma mère, dans le petit salon. A Angers. Nicolas au piano, le preneur de son, maman prenant son café, moi lisant un vieux bouquin sur l’Afrique Australe, ma sœur passant faire un petit coucou, le chat qui tourne autour de tout le monde, nous discutant entre les prises, de choses parfois sans rapport avec la musique. Et puis pendant les prises, concentration totale. Et les musiques simples et solaires se suivaient les unes les autres pour donner de très belles chansons : Ca passe ou ça casse –belle ouverture du disque-, la Fin de l’innocence (titre de l’album), La vie est belle (une de mes préférées, sans conteste), Vie de couple avec chien (que j’ai souvent chantée sur scène), L’Envers-vie, Mon voisin (ah celle-là, on a tous un voisin casse-pied !), le Jeux des agneaux, Aphrodite (que je chanterais tôt ou tard), La chanson du Mas, des Histoires absurdes, des Déclics, Ciel, étoiles, mur (renversante par son atmosphère), L’erreur de casting (la première chanson que j’ai entendue de Nicolas Duclos), Les boules à neige, et la très belle chanson de clôture, celle qui arrache des larmes aux yeux tellement elle nous parle, sur l’amour d’un fils à son père, nostalgique sans pathos, un chant d’amour discret et profond, Depuis ce jour-là.

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            Voilà. C’est un très bel album de 15 chansons. Je vous encourage à le découvrir. Parce que Nicolas Duclos chante nos vies, nos quotidiens mieux que beaucoup de chanteurs à texte trentenaires. Qu’il n’y a pas de narcissisme. Que de Chambery au Malawi, on peut l’écouter avec le même entrain, la même joie, la même émotion. Parce que la musique y a son importance : trop souvent, en chanson, le texte prime sur la musique, ici il n’en est rien. A écouter chez soi quand on est morose.

Parce qu’après on va mieux.

            Jann Halexander

Découvrir l’album, se le procurer :

 www.nicolasduclos.fr / nicolas.duclos.chanson@gmail.com

 

4 décembre 2016

Gabon:"Une Aurore Se Lève" au Café de Danse (Paris) 21 Janvier 2017

Gabon:"Une Aurore Se Lève" au Café de Danse (Paris) 21 Janvier 2017

 

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« L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme » – André Malraux 

Il y a encore des peuples à qui l’on nie le droit de disposer d’eux-mêmes. Le peuple gabonais en fait partie mais peu le savent, peu en ont conscience. Pour informer sur la situation actuelle de leur pays, 5 artistes gabonais seront au Café de la danse à Paris, le 21 janvier.

François N’Gwa
Né à Port Gentil au Gabon, plongé très tôt dans l’univers de la musique, François N’Gwa revendique dès l’origine une double influence artistique : Les rythmes anglo-saxons et la pure tradition de la musique africaine, en particulier gabonaise. Ses premières compositions témoignent déjà de la richesse née de cette fusion entre les deux genres musicaux.

Jann Halexander
« On ne construit pas une œuvre avec de bons sentiments » disait-il à un journaliste de France 3 il y a quelques années. Jann Halexander a choisi un parcours artistique inclassable, un répertoire de chansons provocantes, émouvantes, parfois drôles : « à table », « aucune importance », « Papa Mum ».

Tita Nzebi
C’est un petit bout de femme, à la voix étonnement puissante. Elle a une extraordinaire présence sur scène et on a l’impression de la connaître depuis toujours. Il y a ainsi parfois des rencontres magiques, avec des personnes qui rayonnent de quelque chose d’extraordinaire. Tita est de celles-là.

JeaRian
Chantant principalement en langue fang, JeaRian a un univers qui se veut être une rencontre de cultures. Influencé par les musiques africaines et la musique country, il choisit de définir sa musique par un mot qui désigne, non pas un style musical, mais l’intention qui l’anime : ékaza-folk (ékaza : le pont, la passerelle).

Chyc Polhit
« Je conte pour changer le monde »



Le silence du monde est une aubaine pour toute dictature. Dénoncer une dictature de quelque façon que ce soit c’est déjà l’affaiblir et ainsi contribuer à libérer un peuple. Nous espérons que 500 personnes éprises de liberté se joindront à nous de donner un éclat particulier à ce concert.



Une soirée présentée par BIBAKA.

 

21 janvier 2017

Café de la Danse

Paris

19h

Réservations : Fnac / Digitick

 

4 juin 2017

Urbain Rinaldo fait danser la poésie, de Guy Tirolien à Max Rippon 7 Juillet, Paris

Info concert : Urbain Rinaldo fait danser la poésie, de Guy Tirolien à Max Rippon 7 Juillet, Paris

 

 

URBAIN PORTRAIT

 

 

Compositeur de talent, Urbain Rinaldo prend les plus beaux poèmes de la langue française et les met en musique !

Il vous fait découvrir trois poètes de son île la Guadeloupe : Guy Tirolien, Ernest Pépin et Max Rippon.

"Entendre la poésie antillaise résonner sous ses doigts et dans sa voix est une exaltation proche de la transe; comme si cette poésie était universelle et définitivement à nous : un spectacle chaud, à voir absolument ! " Christian Paccoud

 

A MOI LA NUIT Poème Ernest Pépin Musique Urbain Rinaldo



"Urbain Rinaldo est un magicien inspiré. Il a converti mes poèmes en un partage musical rythmé par la nuit de mon "Jardin de nuit" sans pour autant perdre le sens créole de la Guadeloupe. Son CD est un rendez-vous où se mélangent sensibilité et ferveur poétique. C'est pourquoi il est précieux pour le coeur et pour l'oreille. " Ernest Pépin

URBAIN RINALDO

Urbain Rinaldo fait danser la poésie

7 juillet 2017

21H00

Théâtre du Gouvernail
5 Passage de Thionville, 75019 Paris
01 48 03 49 92

Tarif :
12 euros - Tarif plein
10 euros - Tarif réduit (billetreduc http://www.billetreduc.com/188238/evt.htm , par téléphone 01.48.03.49.92/ 06.16.13.98.32 ou ama2_ama9@hotmail.com]
8 euros - RSA, Demandeurs d'emploi, adhérents Tranches de Scène

 

6 octobre 2018

Okili Jann Halexander #Biographie #myènè #Afrique #Gabon

Okili Jann Halexander

Jann Halexander par Jeff Bonnenfant - Cliché n°1 - 18 mai 2017

  Okili wi jann Halexander  (Go yembo )

Go gwéli wi mars 2013, oyembissi Jann Halexander azanguili igomi nyompuma goyembo go

Théatre Parisien . Piaganapa tchungu mèyo agendi go Province. Jann Halexander a vakili

Oyembo go Angers, éré ni djembo ignegué agomi nagomi. Lombè yé djiro yè gé djémba yè

Épanganaga godjona, go tatamina ga wènè égombé zéré wè nimpanzifé, goféla ipikilia

Oparapara.Ayembi oyemba wé koko inè A table (Vovo étévizazwè ignomba gé nyawawo

Go tavulu.Ayembi Aucune importance . (Epivia inè Azelé ossamou). Ayembi :   Il est minuit

Docteur Schweitzer. Ayembi  Papa Mum ( Rérè nobota ).Ayano Aurélien Makosso-Akendengué

13 Septembre 1982 go Libreville. Ina nyi Jann Halexander no ina nyoyembo.Ayè Franco-Gabonais.

Rérè Gabonais,Obota mwantotangani wi fala….

Apéni pakilié gué djembayé tango concerts agomamengué. Go Fala, go Belgique, go Allemagne.

Le 21 janvier 2017 ayembi ni Tita Nzembi, ni Jearian, ni Francois Ngwa go  Café de la Danse .

Wa yembi  Une Aurore se lève  .Epivia inè Owendja wa djenzi kondé inè agamba ma févi go

ntché yi Gabon.Pakilyapa 2017 ni 2018 ebedjemba go fala dudu go villes si fala guintché inyenguè.

A vous Dirais-je .Epivia inè (Myé bé to bulygnanwè nè sè)

 

24 avril 2019

Passer le printemps avec 'From Kolkata' de Tita Nzebi

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'From Kolkata' est une jolie surprise. A l'heure où le disque a été désacralisé avec les conséquences que l'on connaît, il est agréable de voir un label, en l'occurrence Bibaka, s'investir dans le production d'un album. Production soignée à la hauteur du talent de la chanteuse gabonais Tita Nzebi. L'artiste nous propose un disque tradimoderne, résolument 2.0  et pourtant avec un  lointain parfum de ce que la musique africaine pouvait proposer de meilleur dans les années 70, libre, sans entraves, avant d'être récupéré par une industrie musicale occidentale dont la seule préoccupation fut de canaliser les talents du continent africain pour mieux en tirer des bénéfices et s'en débarrasser bien vite une fois le pognon gagné. Nous n'exagérons rien.
Et puis à travers les onze chansons  de son album, la chanteuse rend honneur à la diversité musicale gabonaise et c'est un bonheur. Quelques pépites : 'From Kolkata', 'Mè ba Bèle', 'Bayéndi (qu'on aurait plutôt vu en ouverture mais après tout une set-list une question de choix). Et puis enfin sur disque le classique 'Dictature inavouée', avec une délicate introduction au piano. Autant de chansons qui accompagneront votre printemps. 
Tita Nzebi
'Dictature inavouée'
Label Bibaka
distribution Inouïe

#extrait 6/04/2019 Tita Nzebi 'Dictature Inavouée', Café de La Danse #Liberté #live

9 juillet 2014

Emoi de lecture : la bande dessinée 'Déracinés'

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...Si j'ai évoqué brièvement la bande dessinée 'Déracinés' parue en janvier 2014, je regrette de ne pas être allé plus loin dans les détails. Voilà pourquoi je me dis qu'il n'est pas trop tard pour me rattraper. Cette bande dessinée est importante pour moi à plusieurs titres. 

Je n'ai pas oublié le contexte dans lequel j'ai lu 'Déracinés'. C'était un lundi soir, en avril, il faisait bon, j'étais à Créteil, ligne 8, je devais me rendre à Madeleine, autant dire le bout du monde. J'ai été tellement embarqué dans l'histoire que j'ai failli rater la correspondance. A la lecture du destin de Yël Chagall (quel nom, impossible à oublier!), cet être intersexe, timide, accroché(e) à son secret, et de sa confrontation avec Gahalan, le personnage noir, j'ai retrouvé les émois que j'éprouvais à la découverte mouvementée de mon adolescence, de la puberté et de ses désirs qui prennent des allures de tragédie. C'est dire comment il est difficile de ressortir indemne de ce type de lecture. 

Faut-il la mettre entre toutes les mains : assurément, oui. Il est question d'amour, de respect, de tolérance, mais aussi de transcendances. Certes il s'agit du destin de Yël et de Gahalan, mais c'est celui de l'humanité toute entière qui doit se construire sa place dans l'espace infini. C'est un space opera à des années lumières de Star Wars. Les visuels ont quelque chose d'obsédant. Ayant appris qu'il s'agit du premier tome d'une série, vous vous doutez bien que j'attends les prochains épisodes avec impatience, un comble pour moi, qui ne suis pas vraiment un lecteur de bande dessinée endurci - en dehors de Tintin, Mafalda...

A lire : Déracinés, Gildas Jaffrennou, Gelweo (YIL Editions) - http://www.yil-edition.com/catalogue/

 

Jann Halexander

12 décembre 2019

De l'Antiquité à nos jours avec Catherine Braslavsky et Joseph Rowe dans 'Ave Eva' au Théâtre de l'Île Saint-Louis

Affiche AVE EVA

Joseph Rowe et Catherine Braslavsky par Chantal Depagne

Catherine Braslavsky par Béatrice Moir

Joseph Rowe et Catherine Braslavsky par Fabien Da Costa

 

Il est question de féminité et d'un voyage à travers le temps. La chanteuse Catherine Braslavsky, accompagnée par Joseph Rowe interprète des chants dédiés au féminin dans les traditions de la Méditerranée, de l'antiquité à nos jours en passant par le Moyen-Orient, l’Egypte antique, l’Andalousie arabe, juive et chrétienne, les troubadours et Hildegarde de Bingen, la célèbre abbesse bénédictine du XIIème siécle. Un spectacle rare et précieux  à ne pas rater.

 

9 septembre 2013

Interview avec la guitariste Barbara Felettig (par Christian de Montagu)

Barbara

Barbara à l'Harmonie Café 2

 

La guitariste Barbara Felettig accompagnera le chanteur Jann Halexander le 27 septembre 2013  au Magique, à Paris…

Pourquoi la musique ?

J'en fais depuis mes 5 ans, ayant commencé par la flûte à bec pendant de nombreuses années. A mes 15 ans, du fait d'écouter de plus en plus de musique et d'analyser les instruments que j'entends, je me prends de passion pour la guitare et la basse. Je me mets seule à la guitare sèche, suivie de peu par la basse, mais pour cette dernière, je prends des cours. J'ai toujours entendu beaucoup de musique à la maison, mes parents ont chanté dans des chorales diverses dont j'allais voir les concerts. Mon père a pris des cours de guitare pendant quelques temps, cette guitare que je lui ai d'ailleurs piqué quand je n'avais pas encore la mienne ! Mes frère et soeur sont eux aussi musiciens, bien que non professionnels. Donc je pense tout simplement que c'est le climat familial qui m'a poussée vers la musique.

Quelles sont vos influences ?

Je suis ouverte d'esprit. J'aime à peu près tous les genres qui se font même s'il est évident que j'ai une préférence pour le funk, la soul, le reggae, les musiques cubaines et africaines. Mais j'adapte mon jeu suivant la personne ou la groupe avec qui je travaille. Je ne suis pas du genre à imposer mes règles, je suis au service de la musique et de l'artiste que j'accompagne ! La preuve avec Jann, entre autres...

Comment êtes-vous venue à collaborer avec Jann Halexander sur scène depuis le 22 mars 2013, à la guitare ?

Je suis tombée sur une annonce sur Zikinf, un site de petites annonces musicales, où il était dit que Jann cherchait un guitariste pour cette date qui correspondait à ses dix ans de carrière. J'ai répondu, nous avons échangé quelques mails et quelques discussions téléphoniques, puis nous nous sommes vus pour une première répétition et ça s'est tout de suite très bien passé. Depuis, la collaboration, même si elle est ponctuelle, continue.

Qu'est-ce qui vous marque dans les chansons de Jann Halexander ?

            Principalement le sens de la mélodie qu'a Jann et ses textes profonds et parfois teintés d'humour. Il sait aussi bien tourner une idée forte en dérision, que faire réfléchir sur un sujet plus grave. Ne serait-il pas aussi un peu cynique ? ;)

 Votre chanson préférée de son répertoire, de ce que vous connaissez, à ce jour ?

J'ai un gros penchant pour Déclaration d'amour à un vampire, car la version guitare/voix que nous en avons faite tend vers le reggae. C'est donc un grand plaisir de la jouer. A table pour les textes.


http://www.dailymotion.com/wobass

 
 
30 septembre 2013

L'AVANT et L'APRES - JANN HALEXANDER en concert au MAGIQUE le vendredi 27 septembre (par FLOREAL DURAN)

Piano Solo [(c) Monique Hottier]2014

Le Magique par Kaldera 2009

 

Point de vue de Floréal Duran, 5 Mondes Management...


L'AVANT et L'APRES - JANN HALEXANDER en concert au MAGIQUE le vendredi 27 septembre.


La salle était bondée, l'ambiance conviviale et notre chanteur vedette a tout de suite su établir un lien de complicité avec le public. JANN HALEXANDER c'est à la fois une voix aux subtiles modulations et des textes d'une intense poésie. Qui d'autre que lui oserait interpréter une mélodie de Francis Poulenc dans un spectacle dit de "variété", qui d'autre que lui pourrait chanter des textes à l'humour cynique ou totalement décalés. Il y eut Guidoni mais la comparaison est risquée car chacun a son propre univers. Avec la sortie de son nouvel album "MOI QUI RÊVE", JANN HALEXANDER poursuit son chemin d'artiste sans concession qui chante ce qu'il aime. Désormais il se détache de son piano avec aisance et on a l'impression que sa voix, son répertoire prennent une autre ampleur. Il est évident qu'il va conquérir un nouveau public sans pour autant céder à la facilité. C'est à une telle démarche qu'on reconnaît un vrai artiste et non un faiseur de chansons.Ce soir là quelques amis étaient là pour chanter à ses côtés. On retiendra notamment l'hôte des lieux, MARC HAVET, qui chanta avec fougue et vivacité deux de ses chansons.


Seul petit bémol, l'exiguïté de la salle et son inconfort qui pourraient rendre rédhibitoire toute envie d'y retourner. Heureusement que l'accueil et l'acoustique compensent ces désagréments.'

13 décembre 2014

3 questions à Anne-Cécile Makosso-Akendengué sur son recueil 'Paysages intérieurs'

     

Anne-Cécile Makosso-Akendengué, auteure de 'Paysages Intérieurs' cliché n°2 JAnne-Cécile Makosso-Akendengué, auteure de 'Paysages Intérieurs' cliché n°1 J Anne-Cécile Makosso-Akendengué, auteure de 'Paysages Intérieurs' cliché n°3 JPaysages intérieurs - couverture

 

Après un roman décalé ('Mathilde et son pianiste', édition les 2 encres, 2007), un récit de souvenirs émouvants ('Ceci n'est pas l'Afrique', éditions L'Harmattan, 2010, au succès réel sur le long terme), Anne-Cécile Makosso-Akendengué revient avec un recueil de 15 nouvelles, aux éditions Edilivre, 'Paysages intérieurs'. Il est question de la confrontation réalité/imagination, de la place du souvenir pour affronter, surmonter certaines situations. C'est la force du paysage intérieur, celui qui rappelle l'importance, la nécessité, de rêver dans la réalité du quotidien. Entretien bref avec une femme à l'écriture rare. 

. Anne-Cécile Makosso-Akendengué, merci de nous accorder cette interview, après le format roman de Mathilde et son pianiste, le format récit du vécu avec Ceci n'est pas l'Afrique,  vous êtes passée au format nouvelles, pourquoi ce changement ?

 J’ai envie d’essayer divers genres, et par ailleurs je suis portée sur les formes courtes. La nouvelle est donc un genre qui m’attire. Il faut aimer raconter des histoires pour écrire des nouvelles, et c’est mon cas. J’ai plaisir à inventer, à imaginer.

 

 . On comprend que les paysages intérieurs, c'est la gamme des sentiments qui nous animent, qui nous déchirent, qui nous traversent, est-ce qu'il y a de l'autobiographique dans ces nouvelles ? 

Forcément, il y a de moi ! Mais mélangé à de la fiction, à des décors imaginés, et des dialogues qui n’ont jamais eu lieu, même si cela peut avoir sa source dans ma vie. Je peux aussi utiliser parfois ce que l’on me raconte, en y rajoutant ou enlevant certains éléments. Bien sûr l’imagination n’est pas complètement détachée du réel, et plus précisément de soi. Des sentiments, des colères ou des plaisirs. Oui il y a de moi dans ces nouvelles, mais quel moi ? Celui que je rêve ou celui que je suis ? La frontière est mince, et reste souvent imperceptible, au moins aux yeux des autres...

 

. Vos publications sont régulières et espacées dans le temps, sur quoi travaillez-vous actuellement ? 

Rien à voir avec ce que j’ai déjà fait : je travaille à des mots croisés ! J’aime passer « de l’autre côté de la barrière », donc la cruciverbiste se transforme en verbicruciste ! En fait j’ai un projet de roman. C’est vrai je travaille lentement (car je considère l’écriture comme un travail), donc ce prochain roman ne verra pas le jour avant 2 ans au minimum. Et je laisse le suspens. Le thème sera-t-il musical comme dans ma première parution, ou concernera-t-il l’Afrique, comme dans la deuxième ? Les deux peut-être !

 

 . Merci!

 

Broché: 134 pages - Editeur : Edilivre (5 septembre 2014)

Points de vente : 

- Fnac.com [http://livre.fnac.com/a7708642/Anne-Cecile-Makosso-Akendengue-Paysages-interieurs]

- Amazon.fr

 et aussi ...

http://www.decitre.fr/livres/paysages-interieurs-9782332775993.html?v=2

  http://www.gibertjoseph.com/paysages-interieurs-6140723.html 

 http://www.cultura.com/paysages-interieurs-9782332775993.html

 

9 janvier 2013

Ceci était l’Afrique…

Afrique

 

En accompagnant mon père il y a deux jours à la zone d’embarquement pour Moscou, je réfléchissais à l’étrangeté de nos vies, qui passent, filent et qui nous donnent si peu l’occasion de nous retourner et de méditer sur les années passées.  Mon père avait passé de longues semaines en France, un mois au Gabon pour régler quelques affaires puis là, retournait dans les neiges russes, qui lui étaient familières depuis déjà plus de deux ans. Lorsque je dis aux gens, je vais voir mon père, on me dit : ah tu vas retrouver le soleil du Gabon. Je rectifie : non, je vais en Russie, c’est là qu’il travaille. Moscou fait partie de mes repères, le quartier Proletaskaya de ma psyché. Et le Gabon natal, dans tout ça ? 

               Il devient une sorte d’image lointaine…qu’en reste t-il, à part origines, des souvenirs, des photos ? Je n’y suis pas retourné depuis si longtemps. Je serais incapable de dire si le pays me manque. La vie fait que je n’y suis pas encore retourné. Et les images des souvenirs se brouillent, deviennent floues, surtout quand on refuse de se laisser à l’idéalisation du pays natal. Je n’aime pas l’idéalisation.

               Du coup la parution  en 2009 du roman Ceci n’est pas l’Afrique, par ma mère, qui y a racontait ses années passées à Libreville fut comme une sorte de soulagement, de remise des pendules à l’heure. Au fur et à mesure que se succédaient les pages, les saveurs, les images, les mots, les ambiances revenaient, ce n’était plus quelque chose de lointain, ce n’était plus du vieux vécu, de l’abstrait mais du concret.

Je pense à l’atanga, en premier lieu, un petit fruit violet étrange, oblong, que mon ami n’aime pas du tout. Je pense aux badamiers qui parsemaient la capitale. Dans le récit de Maman, la nostalgie ne pointe jamais le bout de son nez. C’est peut-être dommage mais c’est mieux ainsi, je crois. C’est un récit vivant, je songe aux descriptions du climat équatorial, de la moiteur de la saison des pluies à la fraîcheur des saisons sèches. Aux hibiscus, aux bougainvilliers. A l’importance de la moustiquaire. Mozart, Sinatra dans la voiture climatisée. Les samedi après-midi à la piscine tantôt du Méridien, tantôt de l’Intercontinental, à manger des glaces. Les marchandes de beignets. Les matitis (bidonvilles). Les pontes et leurs femmes dans la grande galerie commerciale de M’bolo. La saleté des rues. Les sacs en plastique qui polluent les plages. Les billes de bois flottant au large de Port-Gentil. Les coupures d’électricité. L’excursion à Lambaréné, la ville du fameux Docteur Schweitzer. La sorcellerie, qui empoisonne la vie de tant de gens. Qui rend ce pays si étrange, où il ne faut pas croire en la gentillesse. Où tout le monde se méfie de tout le monde. Quelque chose de difficile à faire comprendre aux gens extérieurs qui n’y connaissent rien et veulent absolument tout aplanir en disant : c’est partout pareil.

Enfin, l’Afrique vécue, c’était Libreville, son bord de mer, le boulevard triomphal ; le centre-ville, ses cinémas, ses bars, ses restaurants chinois, italiens, la fête du Beaujolais nouveau, les buffets du dimanche dans les hôtels, bref rien ne qui puisse correspondre à l’image idéalisée d’une Afrique misérable, sans eau, sans électricité, avec des gens en haillons et des animaux dangereux à chaque coin de rue. Tintin au Congo faisait figure d’œuvre sympathique et anecdotique et je ne me souviens pas avoir entendu des gens parler d’une Afrique forte, digne et dominatrice qui attendait le moment venu pour se relever. Ce sont des choses qu’on entendait dans la diaspora. Mais pas dans le Gabon quotidien. Où les gens voulaient vivre, simplement. Veulent vivre. J’avais peur que le roman de ma mère passe totalement inaperçu. Evidemment, on n’en a pas parlé assez mais beaucoup plus que je ne l’aurais cru. Il m’est arrivé des fois de tomber sur une connaissance me disant : tiens, au fait j’ai lu le livre de ta maman. Maman n’a pas joué, effectivement, comme le disait, je crois, Luc Melmont, du blog Culture et Chanson, les femmes blanches délaissant tout leur occident pour s’africaniser à l’extrême (car que veut dire vraiment être africain, au fond ??), elle a vécu sa vie de femme affrontant les bons comme les mauvais moments de la vie là-bas. Il y a un côté Philippe Delerm au niveau de la légèreté de certains passages. Mais quand la gravité est là, parce qu’on ne peut l’éviter, alors il y du Nadine Gordimer et on réalise que ce Ceci n’est pas l’Afrique n’a pas été simplement écrit par une femme française expatriée, mais pas une femme blanche devenue une femme africaine blanche ancrée dans son époque. C’est le bienfait de ce bouquin, que l’on peut trouver dans les fnacs, sur amazon, priceminister etc…

Jann Halexander

http://www.priceminister.com/offer/buy/103514102/anne-cecile-makosso-akendengue-ceci-n-est-pas-l-afrique-livre.html

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=30946

http://www.amazon.fr/Ceci-lAfrique-Recit-Fran%C3%A7aise-Gabon/dp/2296111386

http://cecinestpaslafrique.blogspot.fr/

31 mai 2017

Nouvel album A VOUS DIRAIS-JE de Jann Halexander

Nouvel album A VOUS DIRAIS-JE de Jann Halexander

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            'A Vous Dirais-Je' ou tout simplement nos histoires, histoires d'amour, de désamour, d'illusions, de fantasmes, nos vies, notre monde...un album à fleur de peau, sensualité pianissimo...


            Points de ventes :

 

. Album physique 7 juin 2017 sur Ebay, Priceminister, CD-LP, Aucland, en vente par correspondance à l'adresse (Lalouline Editions)

 

.Album digital 21 juin : Itunes, Amazon mp3, Napster, Spotify, Deezer, Bandcamp etc.

 

            Il est possible également de recevoir l'album digital, inclus quelques surprises, en réglant montant 10 euros via paypal à l'adresse suivante : ama2_ama9@hotmail.com. L'album vous sera envoyé par we transfer – merci de spécifier votre adresse.

 

            Nos remerciements à Lalouline Editions pour son soutien.

            Nos remerciements au public.

 

            Label TH

            Paris

Tournée

JANN HALEXANDER

A VOUS DIRAIS-JE ?

2017

 


12/05  LA ROUSSELLE – BORDEAUX [33]

13/05 LA ROUSSELLE – BORDEAUX [33]

07/06 SORTIE DE L'ALBUM 'A VOUS DIRAIS-JE ?' - NATIONAL

11/06 - LA VERBERIE* [60]

18/06 - VIEIL-BAUGÉ* [49]

09/07 - VIEIL-BAUGÉ* [49]

03/11 – THÉÂTRE DU GOUVERNAIL - PARIS [75]

04/11- THÉÂTRE DU GOUVERNAIL- PARIS [75]

24/11 – THÉÂTRE  DE L'ALMENDRA – ROUEN [76]

10/11 LES MOTS A LA BOUCHE – SAINT-SYLVESTRE-CAPPEL [59]

 

 

Jann Halexander - LAURE ET FREDERIC

 

 

 

 

Lalouline Editions / Label TH

Sous réserve d'évolutions

* Concerts privés

 

 

Jann Halexander - Lost in Fort de France

Jann Halexander - Un Dimanche à Vieil Baugé

 

 

 

 

 

23 février 2018

Tita Nzebi ou l'éloge du Beau : RDV le 10 mars prochain à LaClef StGermain ! #concert

TITA LA CLEF

 

Partout où elle passe, le public vient, et l'acclame, fidèle et toujours plus important. Comme on le comprend !

Tita Nzebi possède un charisme incroyable, une sorte d'aura magnétique qui emporte les gens, à travers l'éloge du Beau. Est-ce que l'on comprend tout (elle chante en nzebi, une des nombreuses langues du Gabon) ? Non, et en fait...ce n'est pas grave, car on ressent surtout, des émotions, un tourbillon d'émotions. Le public l'acclamait le 3 février dernier au Café de la Danse. Ceux, celles qui ne la connaissent pas ou trop peu, nous ne pouvons que les encourager à aller la voir sur scène, c'est le 10 mars prochain, en région parisien à LaClef StGermain. Elle sera en co-plateau avec une autre grande artiste africaine, Dobet Gnahore. Emotion, joie, beauté sont au rendez-vous. Un bel événement en vue.

http://www.laclef.asso.fr/

Tita Nzebi "Ileba"

 

Tita Nzebi / La caravane passe

 

#souvenir #itw #tv

 

Afronight avec Tita Nzebi 01/02/18

7 juillet 2018

Voir Tita Nzebi sur scène...

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La voir sur scène fut un choc, une belle révélation, l'électricité était dans l'air...alors ce fut un moment de beauté incroyable. C'est un Gabon éternel que Tita Nzebi chante, un beau Gabon, un grand Gabon, tourné vers l'universel. On pourrait écrire tant de mots, mais les mots deviennent de trop. Allez voir, allez écouter, que ce soit en Bretagne, en Suisse, où elle se produira cet été ou le 5 octobre au Brin de Zinc.

Tita Nzebi / La caravane passe

 

Souvenir TV

 

Afronight avec Tita Nzebi 01/02/18

2 février 2023

Alfred Massaï est dans la place !

 

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15 juin 2022, la Rodia

Il fait partie de la génération abreuvée à Gorillaz, c'est la première chose à laquelle on pense quand on découvre son clip 'Rien qui dépasse' qui mérite bien plus que 1900 vues au moment où on écrit ces lignes. Rythmique efficace, mélodie entêtante et surtout un chanteur qui s'avère être un personnage total. 

 

Avec cette question pertinente au sortir de deux ans de covid : 'S'il fallait vivre vraiment, serait-ce douloureux ?'

L'occasion pour l'auditeur de parcourir sa chaîne youtube et de se laisse porter par un univers mélancoliquement décalé.

 

L'artiste est trop rare sur scène alors autant en profiter le 7 février prochain à 20h aux Oiseaux, à Besançon. Si vous êtes dans le coin, ce serait dommage de rater ça. L'artiste défendra son album NONCHALANT (en écoute également sur les plates-formes de streaming).

 

2 février 2023

Myster Ezin : le slam ou rien ?

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La slameur Myster Ezin marque par sa forte présence sur scène, l'enchaînement quasi non stop des scènes de Aix-en-Provence à Paris depuis octobre dernier. Un appétit pour la scène qui prouve à quel point l'artiste d'origine béninoise,  doctorant en musicologie à Aix-Marseille Université, n'attendait que ça. La scène, la musique, le lien avec un public, dire les choses face au public, dans des belles salles. Ses concerts sont plus que des concerts, des fêtes où l'artiste va jusqu'à faire monter le public sur scène. Et si c'était simplement vital ? 

 

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C'est sur scène qu'il déploie un album de slam, intitulé 'Espoirs', un peu différent de ce qu'on peut entendre dans le paysage français. Le slam de Myster Ezin, professionnel jusqu'au bout des tresses, est celui d'un artiste qui est né et a grandi en Afrique. Les références sont différentes et peut-être par là, l'album est plus universel, s'adresse vraiment à la francophonie au sens large. On lui souhaite de belles scènes en Belgique, en Suisse, au Canada et pourquoi pas : au Bénin !

 

 

 

 

 

4 mars 2019

Suggestion : mars 2019 : 'Gigi, Dalida et moi' à la Comédie Dalayrac, Paris

Angelina est fan de Dalida et aussi amoureuse de Gigi dont elle nous dévoile l’histoire avec humour et chansons. Angelina vous transmet sa belle énergie, elle vous fait chanter et rire. Un spectacle sous le soleil d’Italie drôle et émouvant à voir en famille ou entre amis et pas que pour les Fans ! 

 

Florence Conan à la Comédie Dalayrac

 

 

 Avec la comédienne Florence Conan, tous les samedis et dimanches du mois de mars, le samedi à 19h, le dimanche à 15h.

Comédie Dalayrac
36 rue Dalayrac
75002 Paris
Métro Quatre-Septembre
 
Réservations : billetreduc, sms/appel au 07.67.60.77.49 ou
comedie.dalayrac@gmail.com

https://www.billetreduc.com/221246/evt.htm

 

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